Une entreprise liquidée par erreur !

Une faute de saisie informatique a conduit le greffe du tribunal de grande instance de Paris à annoncer, par erreur, la liquidation judiciaire d’une société de plomberie et chauffage. Pour le malheureux gérant de l’entreprise, les conséquences sont catastrophiques car de nombreux organismes administratifs et même des banques ont validé l’information comme telle.

ECA, PME spécialisée en plomberie et chauffage, installée au Châtelet-en-Brie (Seine-et-Marne), est en bonne santé : créée en 1974, elle fait travailler quelque 20 salariés et réalise, chaque année, un chiffre d’affaires estimé à 2M€. Pas de quoi mettre la clé sous la porte.

Faute de frappe

Et pourtant, l’entreprise se trouve depuis quelques jours dans une situation ubuesque : la semaine dernière, le tribunal de grande instance de Paris a publié dans son bulletin officiel une annonce présentant la société ECA en procédure de liquidation judiciaire, c’est-à-dire en situation de faillite devant entraîner sa fermeture définitive.

L’erreur provient d’un problème de saisie informatique, le greffier en charge de la rédaction des annonces ayant involontairement permuté deux numéros de RCS (NDLR : registre du commerce et des sociétés).

Quelles conséquences ?

La surprise et la frayeur digérées, l’incident aurait pu être clos. Le problème c’est que ce type d’annonces sont automatiquement diffusés à divers organismes administratifs et financiers qui, tenant l’information pour valide, prennent les mesures afférentes.

Aperçu : « La banque a bloqué nos comptes, les clients m’assaillent d’appels, les fournisseurs ont cessé de me livrer, et, surtout, des marchés sont annulés » déplore le gérante d’ECA.
Un gros contrat lui a même échappé : « Nous devions entamer cette semaine la construction de la nouvelle caserne de gendarmerie à Mormant. Un marché à 832000 € sur lequel je travaille depuis un an. Le client vient de m’appeler pour annuler! » (source : Le Parisien.fr)

En guise de réparation, le TGI a promis de publier un erratum. Mais dans une dizaine de jours…

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