Nouveau sursis pour les salariés de SeaFrance

Le tribunal de commerce de Paris a fixé au mardi 3 janvier 2012 sa décision concernant l’avenir de la compagnie maritime française.

Tout se jouera le mardi 3 janvier 2012. Les salariés à l’origine du plan de reprise de SeaFrance ont donc moins de quinze jours pour trouver les 40 millions d’euros aptes à viabiliser leur Scop, la société coopérative  et participative qui doit permettre de remettre à flot l’entreprise.

C’est la CFDT qui a lancé ce plan de sauvetage en décembre, alors que les juges du tribunal de commerce de Paris avaient déjà prononcé la liquidation de Seafrance, ex-filiale de la SNCF, mais avec une poursuite d’activité jusqu’au 28 janvier 2012.
Les coopérateurs ont mis ce délai à profit pour amasser un capital de 15 millions d’euros constitués des apports des salariés mais aussi d’aides émanant de partenaires institutionnels comme le conseil régional du Nord Pas-de-Calais, le conseil général du Pas-de-Calais, Cap Calaisis et les Villes de Calais, Grande-Synthe, Gravelines, Oye-Plage, Marck, Étaples et Le Touquet.
Seulement, le compte n’y est pas. Il manquerait 40 à 50 millions d’euros pour rendre le plan de reprise viable aux yeux du tribunal de commerce.

Dans un courrier adressé au ministre des Transports Thierry Mariani, les porteurs de la SCOP estiment que seule cette « avance de 50 millions d’euros est capable de permettre une reprise de l’exploitation et de l’assurer le temps que la SEM (société d’économie mixte) qui rachètera un navire, se constitue et soit en mesure de rembourser cette avance ».
Tous espèrent un sursaut de l’Etat à travers lui, l’intervention du Fonds Stratégique d’investissement (FSI).
La société SeaFrance, qui a cessé ses rotations de ferries, compte 200 salariés et généreraient plus de 1 500 emplois indirects sur le bassin nordiste.

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