Trop parler de ses conquêtes féminines dans l’entreprise peut conduire au licenciement

Un salarié s’est fait licencier pour son « attitude désinvolte » envers ses collègues à qui ils racontaient ses multiples aventures amoureuses au sein de l’entreprise.

Trop bavard le monsieur. Trop vantard, aussi et surtout, aux oreilles de certains.
Fraîchement muté par son employeur à Reims (Marne) où il était promu chef de service, le salarié d’une entreprise de teinturerie et de propreté a été licencié en 2009 en raison de son comportement jugé « désinvolte » et des « propos inappropriés » qu’ils tenaient à l’endroit des quelques collègues féminines qu’il se vantait d’avoir séduites sur son lieu de travail précédent, à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Le problème de ce séducteur apparemment irrésistible, c’était sa manie des confidences indiscrètes et sa tendance à en dire plus qu’il n’aurait dû autour de la machine à café ou alors au moment de la pause déjeuner, ce qui, outre le fait que des âmes sensibles se sont senties heurtées, a contribué à alimenter la fréquence de radio-moquette au sein de l’entreprise.
A tel point que la direction a fini par avoir vent des dites rumeurs qui n’en étaient finalement plus. La procédure de licenciement a donc été engagée et le salarié mis à la porte.
Lors de l’audience prud’homale, l’avocate de l’entreprise a souligné qu’un tel comportement traduisait un « manque d’intérêt manifeste » et que les propos « sexistes » tenus étaient particulièrement « inappropriés » au regard du poste à responsabilité que ce salarié de 39 ans occupait.
Pour l’avocat du salarié, le licenciement ne se justifie pas en raison du caractère privé de ces discussions qui n’ont, de plus « pas nui à l’entreprise ». Il réclame 104 000 euros de dommages-intérêts pour licenciement abusif.

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