Ikea : les salariés victimes d’espionnage ?

Selon le Canard Enchaîné, la direction du groupe d’ameublement Ikéa a usé de méthodes peu orthodoxes pour obtenir des informations sur des salariés avant embauche, des syndicalistes de l’entreprise et même des clients. Plusieurs employés auraient décidé de porter plainte pour atteinte à leur vie privée.

Ikéa, le très célèbre distributeur et concepteur de mobilier en kit, se retrouve au cœur d’une sombre affaire d’espionnage dont ses salariés auraient été les cibles principales.

Selon Le Canard Enchaîné, qui révèle ce mercredi l’information, la direction « risque » de l’entreprise aurait passé des accords avec des enquêteurs privés qui, moyennant rémunération, lui auraient donné accès à des documents utra confidentiels relevant de l’Etat, parmi lesquels le fichier policier Stic, ou encore le service des cartes grises et des permis de conduire dont l’usage à des fins personnelles et privées est strictement interdit par la loi.

Les salariés d’Ikea mais aussi les clients

Le but pour Ikéa aurait été d’obtenir des informations sur ses salariés (avant embauche), mais aussi sur des syndicalistes de l’entreprise, et même des clients engagés dans un litige commercial avec les magasins du groupe.

Le journal satirique cite ainsi le contenu d’un mail dans lequel la direction d’Ikéa émet des doutes sur le véritable propriétaire du véhicule utilisé par un de ses salariés et demande à une (ou plusieurs) officines de renseignement privées de procéder à des vérifications.

D’autres informations auraient ainsi été divulguées depuis des extraits de casier judiciaire, jusqu’à des numéros de téléphone portable ou des numéros de plaque d’immatriculation, et même des adresses personnelles…

La direction dément

De son côté, la direction du groupe, sans véritablement démentir les faits de flicage qui vise un de ses cellules, a assuré vouloir « faire toute la lumière sur cette situation en procédant à toutes les vérifications qui s’imposent pour savoir ce qu’il en est exactement ».

Et d’ajouter : « On désapprouve de façon claire et vigoureuse toutes ces pratiques illégales qui peuvent porter atteinte à des valeurs importantes » comme « le respect de la vie privée ».

Plusieurs salariés devaient porté plainte ce mercredi 29 février 2012.

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